En mars 1789, bien que noble, il est désigné aux États généraux par le Tiers-État. Le 13 août 1789 il dédie à l'Assemblée nationale son fameux Discours sur la nécessité et les moyens de détruire l’esclavage dans les colonies et soumet son projet de Déclaration des droits de l'homme.
Plusieurs idées évoquées par André-Daniel Laffon de Ladebat seront reprises dans la Déclaration des droits de l'homme de 1789, telles que la liberté de communication (article 11) ou encore la liberté des hommes dans l'état social (article 4). Cependant, certains de ses concepts, jugés aujourd'hui fondamentaux, ne seront pas repris dans cette déclaration. Dans son article 34, André-Daniel évoque la solidarité nationale en faveur des citoyens malheureux. Il préconise que l'entretien des pauvres et des enfants abandonnés soit compris dans les dépenses publiques.
Membre du directoire exécutif de la Gironde en 1790, il est élu député de ce département à l'assemblée législative de 1791 où il rejoint le parti modéré des Feuillants. Il défend la monarchie et les vrais principes du crédit public et préside le comité des finances. Le 20 juin 1792, il se rend aux Tuileries et réussit à sauver la famille royale. Président de l'Assemblée fin juillet 1792, lorsque le peuple de Paris prend d'assaut le palais des Tuileries où se trouve Louis XVI (10 août 1792), il prend de nouveau la défense du roi et de sa famille, ce qui lui vaut d'être arrêté et emprisonné aux Carmes. Relâché dès le début de la Convention, il est même nommé administrateur de la Caisse d'escompte du commerce, ancêtre de la Banque de France. Il est de nouveau emprisonné sous la Terreur et échappe de justesse à la guillotine, grâce aux démarches de sa femme et au besoin de son crédit pour assurer le financement des subsistances. Il avait en effet créé sous son nom une maison particulière de banque qui prêtera fréquemment son concours à la jeune République.
En 1796, il se prononce publiquement contre la Convention. Au Conseil des anciens, il siège avec les républicains modérés qui, avec les monarchistes constitutionnels et les royalistes, vont constituer la majorité des deux assemblées opposées au Directoire. Il représente un réel danger pour les hommes en place. Connu pour son honnêteté personnelle et son côté protestant rigoriste et austère, il constitue un sérieux rival pour les hommes du Directoire. Avec Boissy d'Anglas, autre protestant, il dénonce en permanence la licence et la gabegie financière.
Président du Conseil des anciens du Directoire au moment du coup d'État du 18 fructidor, an V (4 septembre 1797), il est incarcéré à la prison du Temple et déporté sans jugement au bagne de Sinnamary en Guyane. Le Directoire évite en effet la guillotine sanglante et lui préfère une mort plus discrète par déportation au bagne. Il est l'un des rares à réchapper à deux ans de séjour dans les marais de Sinnamary. Gracié par le Premier consul, André-Daniel Laffon de Ladebat revient en France en février 1800 ; il reste cependant suspect aux yeux de Bonaparte consul qui lui reproche d'avoir dénoncé ses exactions en Italie et d'avoir demandé sa destitution peu avant Fructidor. Le Premier consul raye donc son nom de toutes les listes et André-Daniel doit s'éloigner de la politique pour revenir au commerce et à la vie privée en s'engageant dans d'autres formes d'utilité sociale. Sa compétence financière reconnue fait qu'on lui confie la direction de la Banque territoriale et la responsabilité de la liquidation définitive de la Caisse d'escompte.
Pendant la Restauration, éloigné de la politique et ne recherchant pas la faveur des Bourbons, il se consacre à des activités philanthropiques.
Il contribue à la création et au développement des Caisses d’Épargne. Administrateur de l'Institution des jeunes aveugles (Valentin Haüy) et de l'Institution des sourds-muets (abbés de l’Épée et Sicard) il s'implique dans les recherches sur les moyens de communication pour ces handicaps.
En 1818, il devient président de la Société protestante de prévoyance et de secours mutuel et, en tant que membre de la Société de la morale chrétienne, fonde en 1821 avec Auguste de Staël et Charles de Rémusat le « Comité pour l'abolition de la traite des noirs et de l'esclavage ».
Malgré les séquelles de sa déportation, il vit jusqu'à 83 ans et meurt le 14 octobre 1829, à Paris, où il est enterré au Père-Lachaise.
Plusieurs idées évoquées par André-Daniel Laffon de Ladebat seront reprises dans la Déclaration des droits de l'homme de 1789, telles que la liberté de communication (article 11) ou encore la liberté des hommes dans l'état social (article 4). Cependant, certains de ses concepts, jugés aujourd'hui fondamentaux, ne seront pas repris dans cette déclaration. Dans son article 34, André-Daniel évoque la solidarité nationale en faveur des citoyens malheureux. Il préconise que l'entretien des pauvres et des enfants abandonnés soit compris dans les dépenses publiques.
Membre du directoire exécutif de la Gironde en 1790, il est élu député de ce département à l'assemblée législative de 1791 où il rejoint le parti modéré des Feuillants. Il défend la monarchie et les vrais principes du crédit public et préside le comité des finances. Le 20 juin 1792, il se rend aux Tuileries et réussit à sauver la famille royale. Président de l'Assemblée fin juillet 1792, lorsque le peuple de Paris prend d'assaut le palais des Tuileries où se trouve Louis XVI (10 août 1792), il prend de nouveau la défense du roi et de sa famille, ce qui lui vaut d'être arrêté et emprisonné aux Carmes. Relâché dès le début de la Convention, il est même nommé administrateur de la Caisse d'escompte du commerce, ancêtre de la Banque de France. Il est de nouveau emprisonné sous la Terreur et échappe de justesse à la guillotine, grâce aux démarches de sa femme et au besoin de son crédit pour assurer le financement des subsistances. Il avait en effet créé sous son nom une maison particulière de banque qui prêtera fréquemment son concours à la jeune République.
En 1796, il se prononce publiquement contre la Convention. Au Conseil des anciens, il siège avec les républicains modérés qui, avec les monarchistes constitutionnels et les royalistes, vont constituer la majorité des deux assemblées opposées au Directoire. Il représente un réel danger pour les hommes en place. Connu pour son honnêteté personnelle et son côté protestant rigoriste et austère, il constitue un sérieux rival pour les hommes du Directoire. Avec Boissy d'Anglas, autre protestant, il dénonce en permanence la licence et la gabegie financière.
Président du Conseil des anciens du Directoire au moment du coup d'État du 18 fructidor, an V (4 septembre 1797), il est incarcéré à la prison du Temple et déporté sans jugement au bagne de Sinnamary en Guyane. Le Directoire évite en effet la guillotine sanglante et lui préfère une mort plus discrète par déportation au bagne. Il est l'un des rares à réchapper à deux ans de séjour dans les marais de Sinnamary. Gracié par le Premier consul, André-Daniel Laffon de Ladebat revient en France en février 1800 ; il reste cependant suspect aux yeux de Bonaparte consul qui lui reproche d'avoir dénoncé ses exactions en Italie et d'avoir demandé sa destitution peu avant Fructidor. Le Premier consul raye donc son nom de toutes les listes et André-Daniel doit s'éloigner de la politique pour revenir au commerce et à la vie privée en s'engageant dans d'autres formes d'utilité sociale. Sa compétence financière reconnue fait qu'on lui confie la direction de la Banque territoriale et la responsabilité de la liquidation définitive de la Caisse d'escompte.
Pendant la Restauration, éloigné de la politique et ne recherchant pas la faveur des Bourbons, il se consacre à des activités philanthropiques.
Il contribue à la création et au développement des Caisses d’Épargne. Administrateur de l'Institution des jeunes aveugles (Valentin Haüy) et de l'Institution des sourds-muets (abbés de l’Épée et Sicard) il s'implique dans les recherches sur les moyens de communication pour ces handicaps.
En 1818, il devient président de la Société protestante de prévoyance et de secours mutuel et, en tant que membre de la Société de la morale chrétienne, fonde en 1821 avec Auguste de Staël et Charles de Rémusat le « Comité pour l'abolition de la traite des noirs et de l'esclavage ».
Malgré les séquelles de sa déportation, il vit jusqu'à 83 ans et meurt le 14 octobre 1829, à Paris, où il est enterré au Père-Lachaise.