Laurent Mourguet a été pendent plusieurs années arracheur de dents. Le spectacle de marionnettes avait lieu entre les extractions. En 1838, le Café du Caveau devint le premier grand Guignol permanent de Lyon. Pour les illettrés, c’est la gazette du quartier. Elle véhicule les nouvelles et les marionnettistes se doivent de se tenir au courant de l’actualité de la ville, tradition qui se perpétuera jusqu’au milieu de la seconde moitié du siècle et provoquera l’inquiétude de l’administration du Second Empire. Les textes du spectacle devront être déposés avant leur lecture et approuvés par l’administration. Cependant, l’improvisation reste de règle, même si dans la salle se trouvent des sergents de ville. Il faudra désormais une autorisation pour ouvrir un castelet. En 30 ans, 93 dossiers sont déposés pour autoriser les pièces de Guignol, souvent refusés. Très longs, très compliqués à fournir, il faut l’avis du commissaire de police du quartier, puis le secrétaire général et enfin le préfet. Après 1860, les refus sont systématiques, l’administration impériale ne tolérant plus aucun écart de langage à connotation politique.
Guignol dérangeait. Théâtre populaire, contestataire, il reflétait les préoccupations de sa clientèle. Ce Guignol a tenu bon pendant 30 années. Sous la Troisième République, il devient conservateur.
Avec sa troupe familiale, Laurent Mourguet joue dans toute la région avec des improvisations constantes, mais de solides canevas mémorisés.
Cette nouvelle forme de théâtre aseptisée ne convient pas à Mourguet. Il veut retrouver la simplicité de ses débuts. Il part alors en péniche avec sa femme et son petit-fils pour Vienne et y ouvre un nouveau théâtre qui rencontre beaucoup de succès.
Après la mort de Mourguet en 1844, le théâtre Guignol continue. Les pièces n'affichent cependant plus de satire ni de critique. Elles sont édulcorées. Onofrio, un éminent juriste se penche sur le répertoire et adapte les grands classiques de la scène et de l’opéra pour Guignol. Aïda, Faust, les Huguenots et beaucoup d’autres deviennent des pièces dans lesquelles Guignol figure comme héros. Mais s’il n’est plus vraiment lyonnais que sur la place de Lyon, où l'on trouve plusieurs vrais théâtres avec le parler et l’accent du cru. Guignol reste encore bien vivant, que ce soit à la télévision, au cinéma, et partout où il y a des enfants qui s’émerveillent devant ce petit bonhomme courageux et imprévisible.
Le nom de Guignol est aujourd’hui devenu universel. Les "Guignols de l’Info" sur Canal + lui ont redonné son caractère satirique et politique, mais combien de nos coins de rues voient fleurir des affiches annonçant l’implantation provisoire d’un petit théâtre de marionnettes plus spécialement destiné aux enfants ? À Paris, les théâtres fixes sont nombreux et les pièces jouées sont le plus souvent des contes pour la jeunesse, voire des féeries. Dans le langage courant, le mot désigne souvent un personnage peu conventionnel, un terme quelque peu péjoratif, mais gardant toujours un fond de sympathie.
Guignol dérangeait. Théâtre populaire, contestataire, il reflétait les préoccupations de sa clientèle. Ce Guignol a tenu bon pendant 30 années. Sous la Troisième République, il devient conservateur.
Avec sa troupe familiale, Laurent Mourguet joue dans toute la région avec des improvisations constantes, mais de solides canevas mémorisés.
Cette nouvelle forme de théâtre aseptisée ne convient pas à Mourguet. Il veut retrouver la simplicité de ses débuts. Il part alors en péniche avec sa femme et son petit-fils pour Vienne et y ouvre un nouveau théâtre qui rencontre beaucoup de succès.
Après la mort de Mourguet en 1844, le théâtre Guignol continue. Les pièces n'affichent cependant plus de satire ni de critique. Elles sont édulcorées. Onofrio, un éminent juriste se penche sur le répertoire et adapte les grands classiques de la scène et de l’opéra pour Guignol. Aïda, Faust, les Huguenots et beaucoup d’autres deviennent des pièces dans lesquelles Guignol figure comme héros. Mais s’il n’est plus vraiment lyonnais que sur la place de Lyon, où l'on trouve plusieurs vrais théâtres avec le parler et l’accent du cru. Guignol reste encore bien vivant, que ce soit à la télévision, au cinéma, et partout où il y a des enfants qui s’émerveillent devant ce petit bonhomme courageux et imprévisible.
Le nom de Guignol est aujourd’hui devenu universel. Les "Guignols de l’Info" sur Canal + lui ont redonné son caractère satirique et politique, mais combien de nos coins de rues voient fleurir des affiches annonçant l’implantation provisoire d’un petit théâtre de marionnettes plus spécialement destiné aux enfants ? À Paris, les théâtres fixes sont nombreux et les pièces jouées sont le plus souvent des contes pour la jeunesse, voire des féeries. Dans le langage courant, le mot désigne souvent un personnage peu conventionnel, un terme quelque peu péjoratif, mais gardant toujours un fond de sympathie.