L’enjeu thérapeutique majeur dans la sclérose en plaques est de favoriser le processus de réparation pour limiter l’atteinte des neurones. Aucun des traitements disponibles à l’heure actuelle ne permet en effet de prévenir l’évolution de la maladie vers sa phase progressive. L’effort des recherches fondamentales et cliniques sur la SEP se porte donc sur la meilleure compréhension des mécanismes de réparation et sur comment les favoriser.
Afin de prévenir et limiter la progression de la maladie, il est nécessaire de développer des thérapies favorisant la neuro-protection et le processus de remyélinisation au niveau des zones lésées. Bien qu’il existe diverses molécules candidates (clemastine, anticorps bloquant anti-LINGO…), il n’existe pas à l’heure actuelle de médicament approuvé à effet remyélinisant dans la SEP.
Deux approches potentiellement complémentaires sont considérées : la première consiste à mieux comprendre le processus de réparation endogène au patient, afin de le favoriser pharmacologiquement. Le deuxième consiste à développer des thérapies cellulaires, en injectant au patient soit des cellules à capacité remyélinisante, soit des cellules qui vont pouvoir favoriser le potentiel remyélinisateur existant chez le patient, notamment en jouant un rôle immunomodulateur.
Dans les deux cas, il est nécessaire que les cellules myélinisantes endogènes ou exogènes soient recrutées correctement au niveau des lésions démyélinisées et que l’environnement cellulaire y soit devenu propice à l’engagement dans le processus de remyélinisation (élimination des débris de myéline, réduction des signaux pro-inflammatoires et sécrétion de facteurs pro-remyélinisants).
Diverses équipes de recherche à travers le monde s’attachent donc à comprendre comment répondre à ces problématiques. Un laboratoire de La Pitié-Salpêtrière, (Paris) s’intéresse notamment à l’impact que l’activité électrique du neurone peut avoir sur la régulation du processus de myélinisation et à mieux caractériser son dialogue avec les cellules gliales environnantes. Des travaux de l’équipe ont, par le passé, suggéré que l’activité électrique des neurones favorise la myélinisation. Par ailleurs, une autre étude de l’équipe a permis de montrer que dans les lésions de SEP, la réapparition des nœuds de Ranvier le long des axones est un événement précoce qui peut précéder la reformation de la myéline, ce qui suggère son rôle potentiel dans les processus de réparation (Coman et al, 2006). De récentes données que l’équipe de recherche a obtenues dans des cultures cellulaires ont notamment montré que la présence de ces structures avant myélinisation est associée à une vitesse de conduction nerveuse accrue le long des axones en absence de myéline. Elle pourrait donc jouer un rôle fonctionnel dans la neuroprotection* et/ou la régulation de la remyélinisation (Freeman, Desmazières et al, 2015).
Caractériser les mécanismes d’altération et de reformation des nœuds de Ranvier pourrait donc ouvrir la voie à une meilleure compréhension des mécanismes de réparation et, à plus long terme, à de nouvelles pistes originales de stratégies thérapeutiques dans la SEP.
Afin de prévenir et limiter la progression de la maladie, il est nécessaire de développer des thérapies favorisant la neuro-protection et le processus de remyélinisation au niveau des zones lésées. Bien qu’il existe diverses molécules candidates (clemastine, anticorps bloquant anti-LINGO…), il n’existe pas à l’heure actuelle de médicament approuvé à effet remyélinisant dans la SEP.
Deux approches potentiellement complémentaires sont considérées : la première consiste à mieux comprendre le processus de réparation endogène au patient, afin de le favoriser pharmacologiquement. Le deuxième consiste à développer des thérapies cellulaires, en injectant au patient soit des cellules à capacité remyélinisante, soit des cellules qui vont pouvoir favoriser le potentiel remyélinisateur existant chez le patient, notamment en jouant un rôle immunomodulateur.
Dans les deux cas, il est nécessaire que les cellules myélinisantes endogènes ou exogènes soient recrutées correctement au niveau des lésions démyélinisées et que l’environnement cellulaire y soit devenu propice à l’engagement dans le processus de remyélinisation (élimination des débris de myéline, réduction des signaux pro-inflammatoires et sécrétion de facteurs pro-remyélinisants).
Diverses équipes de recherche à travers le monde s’attachent donc à comprendre comment répondre à ces problématiques. Un laboratoire de La Pitié-Salpêtrière, (Paris) s’intéresse notamment à l’impact que l’activité électrique du neurone peut avoir sur la régulation du processus de myélinisation et à mieux caractériser son dialogue avec les cellules gliales environnantes. Des travaux de l’équipe ont, par le passé, suggéré que l’activité électrique des neurones favorise la myélinisation. Par ailleurs, une autre étude de l’équipe a permis de montrer que dans les lésions de SEP, la réapparition des nœuds de Ranvier le long des axones est un événement précoce qui peut précéder la reformation de la myéline, ce qui suggère son rôle potentiel dans les processus de réparation (Coman et al, 2006). De récentes données que l’équipe de recherche a obtenues dans des cultures cellulaires ont notamment montré que la présence de ces structures avant myélinisation est associée à une vitesse de conduction nerveuse accrue le long des axones en absence de myéline. Elle pourrait donc jouer un rôle fonctionnel dans la neuroprotection* et/ou la régulation de la remyélinisation (Freeman, Desmazières et al, 2015).
Caractériser les mécanismes d’altération et de reformation des nœuds de Ranvier pourrait donc ouvrir la voie à une meilleure compréhension des mécanismes de réparation et, à plus long terme, à de nouvelles pistes originales de stratégies thérapeutiques dans la SEP.