Tous les gouvernants ne peuvent opposer l’immunité à la Cour pénale internationale. La réalité est évidemment différente. Cette juridiction est jeune et quand nous savons le temps que mettent les justices nationales à être efficientes, nous comprenons que tout ne peut se faire du jour au lendemain. Il n’empêche que cette Cour pénale internationale agit beaucoup sur le territoire africain et légitimement. Il s’agit de savoir si les poursuites engagées sur ce qui se passe sont ou non justifiées par rapport l’ampleur des crimes commis dans tel ou tel pays. La réponse est évidemment positive.
Qu’il existe des poursuites à l’encontre de bourreaux africains est légitime. Ce qui l’est beaucoup moins demeure l’impression de sélectivité que donne cette Cour pénale internationale. Certains Africains en font le reproche. Nombre d’États africains ont eu la vertu de ratifier le Statut, à l’inverse d’États comme les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Iran, Israël, la plupart des pays du monde arabe qui ont refusé jusqu’à présent de le ratifier. Là où il y a des exactions, toutes aussi graves que celles commises dans certains pays africains, la Cour pénale internationale n’a pas compétence. Il faut poursuivre ce combat pour que la Cour pénale internationale ait une compétence qui devienne réellement universelle. Les États, et c’est une constance, pratiquent la realpolitik. Les États-Unis refusent de ratifier car ils ne veulent pas que leurs ressortissants puissent, à aucun moment, être déférés devant la Cour pénale internationale ; toutefois, lorsque les Américains ont besoin de la Cour pénale internationale, ils font en sorte qu’elle soit saisie à l’instar du cas libyen.
La Cour pénale internationale peut aussi être saisie par le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Cela suppose qu’il n’y ait pas exercice du droit de veto par l’une des cinq grandes puissances qui en disposent. Ceci étant, la Cour pénale internationale ne pourra pas tout juger, dans tous les cas de figure. Elle ne jugera pas tous les crimes, hélas nombreux, de la planète.
Si ce n’est pas la Cour pénale internationale, qui doit juger ? En principe, ce sont les juridictions nationales. Nous devons juger les criminels dans les pays où ils ont commis leurs forfaits et selon leur nationalité.
Qu’il existe des poursuites à l’encontre de bourreaux africains est légitime. Ce qui l’est beaucoup moins demeure l’impression de sélectivité que donne cette Cour pénale internationale. Certains Africains en font le reproche. Nombre d’États africains ont eu la vertu de ratifier le Statut, à l’inverse d’États comme les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Iran, Israël, la plupart des pays du monde arabe qui ont refusé jusqu’à présent de le ratifier. Là où il y a des exactions, toutes aussi graves que celles commises dans certains pays africains, la Cour pénale internationale n’a pas compétence. Il faut poursuivre ce combat pour que la Cour pénale internationale ait une compétence qui devienne réellement universelle. Les États, et c’est une constance, pratiquent la realpolitik. Les États-Unis refusent de ratifier car ils ne veulent pas que leurs ressortissants puissent, à aucun moment, être déférés devant la Cour pénale internationale ; toutefois, lorsque les Américains ont besoin de la Cour pénale internationale, ils font en sorte qu’elle soit saisie à l’instar du cas libyen.
La Cour pénale internationale peut aussi être saisie par le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Cela suppose qu’il n’y ait pas exercice du droit de veto par l’une des cinq grandes puissances qui en disposent. Ceci étant, la Cour pénale internationale ne pourra pas tout juger, dans tous les cas de figure. Elle ne jugera pas tous les crimes, hélas nombreux, de la planète.
Si ce n’est pas la Cour pénale internationale, qui doit juger ? En principe, ce sont les juridictions nationales. Nous devons juger les criminels dans les pays où ils ont commis leurs forfaits et selon leur nationalité.