L’État n’est pas toujours un bon actionnaire. Il s’agit d’un actionnaire compliqué parce qu'il est pluriel et qu’en son sein, il apparaît très difficile d’avoir une vision consolidée de ses intérêts par rapport au secteur d’activité. On peut distinguer l’Agence des Participations de l’État qui représente l’Etat actionnaire attentif à la valeur de l’entreprise, mais aussi le ministère de tutelle qui gère le secteur donc tient compte des points de vue de toutes les entreprises du secteur et de l’opinion publique et l’Etat régulateur également quand ce n’est pas une autorité indépendante qui exerce ce rôle. Il n’est pas aisé, dans un conseil d’administration, d’avoir une voix unique car d’une part il existe des points de vue et d’autre part ceux-ci sont beaucoup plus compliqués que dans une entreprise privée où, in fine, le juge de paix est le résultat économique et la valeur de l’action. Ces indicateurs alignent tout le monde.
Quand, dans les entreprises publiques, il est demandé à la fois de réaliser du résultat pour être à l’équilibre, de participer à l’image de la France, à l’équilibre des territoires, à l'exemplarité du dialogue social et au maintien de l’emploi dans le secteur industriel, cela fait, objectivement, une feuille de route complexe et surtout des injonctions paradoxales. De ce point de vue, l'on peut dire que les sociétés publiques ont vraiment un État actionnaire compliqué.
Sur le plan budgétaire, par le dispositif de la LOLF ( Loi organique relative aux lois de finances), l’État doit avoir une vision annuelle et ne peut s’engager en pluriannuel. Il ne s’agit pas de l’État actionnaire, mais de l’État budgétaire. Il reste extrêmement difficile pour des responsables d’entreprise qui décident des investissements et des actions de long terme, de devoir être jugés trop souvent sur le court terme. Il est possible d’avoir avec l’Etat des discussions de long terme, mais cela reste complexe. D’ailleurs, les contrats qui lient l’Etat et les entreprises ont changé d’intitulé : ils s’appelaient Contrats Objectifs Moyens, et à défaut d’engagement sur les moyens, ils sont devenus les Contrats d’Objectifs et de Performance. De ce point de vue, on peut dire que les entreprises publiques n’ont pas que des avantages.
Quand, dans les entreprises publiques, il est demandé à la fois de réaliser du résultat pour être à l’équilibre, de participer à l’image de la France, à l’équilibre des territoires, à l'exemplarité du dialogue social et au maintien de l’emploi dans le secteur industriel, cela fait, objectivement, une feuille de route complexe et surtout des injonctions paradoxales. De ce point de vue, l'on peut dire que les sociétés publiques ont vraiment un État actionnaire compliqué.
Sur le plan budgétaire, par le dispositif de la LOLF ( Loi organique relative aux lois de finances), l’État doit avoir une vision annuelle et ne peut s’engager en pluriannuel. Il ne s’agit pas de l’État actionnaire, mais de l’État budgétaire. Il reste extrêmement difficile pour des responsables d’entreprise qui décident des investissements et des actions de long terme, de devoir être jugés trop souvent sur le court terme. Il est possible d’avoir avec l’Etat des discussions de long terme, mais cela reste complexe. D’ailleurs, les contrats qui lient l’Etat et les entreprises ont changé d’intitulé : ils s’appelaient Contrats Objectifs Moyens, et à défaut d’engagement sur les moyens, ils sont devenus les Contrats d’Objectifs et de Performance. De ce point de vue, on peut dire que les entreprises publiques n’ont pas que des avantages.