Des prisonniers français évadés de camps en Autriche ou en Tchécoslovaquie parviennent en Hongrie; ils sont soupçonnés d'être des espions, mais dès que leur qualité de Français est reconnue, l'accueil devient chaleureux.
Ils sont conduits, en 1940 vers le camp polonais de Selyp, et à partir d'octobre 1942, vers la forteresse de Komaron. Là, ils trouvent un message du maréchal Pétain les félicitant pour leur bonne conduite de soldats, une indemnité d'évasion, un carnet d'achat pour des vêtements.
Par la valise diplomatique, l'ambassade de France prévient les familles de leur arrivée en Hongrie. Les évadés peuvent correspondre librement avec la France en utilisant la poste hongroise, comme le feraient de simples touristes.
Souvent, ces évadés n'imaginaient pas qu'ils trouveraient en Hongrie une représentation officielle de leur pays.
Après un séjour règlementaire d'une huitaine de jours à Komaron, ils sont conduits au bord du lac Balaton dans une station touristique (Balaton Boglar) où deux grands hôtels, ainsi que quelques villas, leur sont réservés.
A la descente du train, un officier hongrois les accueille: "Amis français, soyez les bienvenus. J'espère que vous vous sentirez ici comme chez vous ...". Arrivés à l'hôtel, le champagne français les attend! La Hongrie est pourtant un pays allié de l'Allemagne…
Au bord du lac Balaton, la vie est agréable, surtout après les camps allemands.
Le matin, lever des couleurs… tricolores, une demi-heure de culture physique et ensuite quartier libre: bains, tours en barque, promenade dans le voilier qui est mis à leur disposition. En hiver, séjours de ski dans les Carpathes…
Liberté de circuler dans un rayon de 25 km et plus si affinités…Logement par chambre de trois. Les repas sont servis par le personnel des hôtels… en gants blancs! Ils reçoivent les journaux suisses. Enfin, pour leurs loisirs, l'attaché militaire français leur fait verser une solde calculée en fonction de leur grade: les simples soldats reçoivent le salaire d'un facteur débutant. La solde est beaucoup plus importante pour les sous-officiers et officiers.
Dans ce camp de vacances, l'encadrement et la discipline sont assurés par des officiers et des sous-officiers français, tous d'anciens évadés.
Leur souhait demeure de regagner la France, ce qui est possible en passant par Belgrade et l'Italie. Avec l'aide de l'ambassade de France, une cinquantaine d'évadés utilisèrent cette voie qui fut coupée quand les Allemands envahirent la Yougoslavie en avril 1941
Ils sont conduits, en 1940 vers le camp polonais de Selyp, et à partir d'octobre 1942, vers la forteresse de Komaron. Là, ils trouvent un message du maréchal Pétain les félicitant pour leur bonne conduite de soldats, une indemnité d'évasion, un carnet d'achat pour des vêtements.
Par la valise diplomatique, l'ambassade de France prévient les familles de leur arrivée en Hongrie. Les évadés peuvent correspondre librement avec la France en utilisant la poste hongroise, comme le feraient de simples touristes.
Souvent, ces évadés n'imaginaient pas qu'ils trouveraient en Hongrie une représentation officielle de leur pays.
Après un séjour règlementaire d'une huitaine de jours à Komaron, ils sont conduits au bord du lac Balaton dans une station touristique (Balaton Boglar) où deux grands hôtels, ainsi que quelques villas, leur sont réservés.
A la descente du train, un officier hongrois les accueille: "Amis français, soyez les bienvenus. J'espère que vous vous sentirez ici comme chez vous ...". Arrivés à l'hôtel, le champagne français les attend! La Hongrie est pourtant un pays allié de l'Allemagne…
Au bord du lac Balaton, la vie est agréable, surtout après les camps allemands.
Le matin, lever des couleurs… tricolores, une demi-heure de culture physique et ensuite quartier libre: bains, tours en barque, promenade dans le voilier qui est mis à leur disposition. En hiver, séjours de ski dans les Carpathes…
Liberté de circuler dans un rayon de 25 km et plus si affinités…Logement par chambre de trois. Les repas sont servis par le personnel des hôtels… en gants blancs! Ils reçoivent les journaux suisses. Enfin, pour leurs loisirs, l'attaché militaire français leur fait verser une solde calculée en fonction de leur grade: les simples soldats reçoivent le salaire d'un facteur débutant. La solde est beaucoup plus importante pour les sous-officiers et officiers.
Dans ce camp de vacances, l'encadrement et la discipline sont assurés par des officiers et des sous-officiers français, tous d'anciens évadés.
Leur souhait demeure de regagner la France, ce qui est possible en passant par Belgrade et l'Italie. Avec l'aide de l'ambassade de France, une cinquantaine d'évadés utilisèrent cette voie qui fut coupée quand les Allemands envahirent la Yougoslavie en avril 1941