C’est une constante dans l’histoire de l’aviation : chaque accident est analysé, dépecé, disséqué et aboutit à des propositions pertinentes d’améliorations pour éviter sa reproduction. Les enquêtes d’investigations menées généralement par des services spécialisés des États (en France, il s’agit du BEA – Bureau d’enquête et analyses – installé au Bourget et dépendant du Ministère des transports) et qui sont des modèles du genre. Certaines enquêtes durent des années et coûtent des dizaines de millions d’euros. Peu importe la dépense, pourvu que la vérité soit débusquée. Une des enquêtes les plus extraordinaires des trente dernières années fut celle menée par le Bureau de la Sécurité des Transports canadiens à la suite du crash du vol Swissair 111 le 2 septembre 1998.
Ce jour là, un MD 11 de la compagnie Swissair décolle de New York à destination de Genève. Une heure plus tard, au large de Boston, l’équipage note la présence de fumée suspecte à l’avant de l’appareil. Le commandant décide de se dérouter vers Halifax au Canada et commence à larguer une partie de son kérosène pour s’alléger avant l’atterrissage. Malheureusement, le feu est plus rapide et en moins de vingt minutes réussit à détruire les commandes de vol. L’avion incontrôlable termine sa course dans l’océan, pulvérisant ses 229 occupants. Personne à l’époque ne comprend comment un incendie aussi ravageur a pu se déclencher à bord d’un avion moderne, en parfait état de vol, piloté par un équipage compétent et bien formé. Pour percer l’énigme, le Canada a dépensé 35 millions d’euros en investigations. A l’aide d’un dragueur venu des Pays-Bas, environ 90 % des débris de l’avion (dont les pièces les plus importantes ne dépassaient pas quelques mètres) furent remontés par 60 mètres de fond. Stockée dans un gigantesque hangar, chaque pièce fut positionnée à son emplacement d’origine, permettant ainsi de reconstituer la majeure partie de l’appareil tel un puzzle géant.
Ce travail de titan permit de percer le mystère de l’incendie. Après deux années d’investigations, les enquêteurs découvrirent l’origine du feu : un arc électrique accidentel lié à une surchauffe des câbles d’alimentation du système de vidéo récréative de la première classe et de la classe affaire. Pire : l’isolant en polyéthylène entourant les câbles s’est révélé hautement inflammable dans certaines circonstances. C’est par son intermédiaire que le feu a réussi en moins de vingt minutes à détruire les organes vitaux de l’appareil …à commencer par les commandes de vol ! Suite au crash de Swissair, l’isolant défectueux fut interdit d’usage sur les avions de ligne et aujourd’hui a totalement disparu du monde de l’aviation.
Une fois de plus et comme toujours un accident a permis de faire progresser la sécurité. Même si malheureusement, cela ne change rien au sort des victimes…
Avec le développement de l’aviation commerciale dans les années 60, et celles qui ont suivi, le nombre d’accidents a évidemment lui aussi explosé. Sur un plan arithmétique, c’était malheureusement probable. D’autant qu’aux causes techniques et humaines (les erreurs de pilotage), on a vu apparaître, dès les années 60, une autre cause plus aléatoire et parfois plus politique.
Ce jour là, un MD 11 de la compagnie Swissair décolle de New York à destination de Genève. Une heure plus tard, au large de Boston, l’équipage note la présence de fumée suspecte à l’avant de l’appareil. Le commandant décide de se dérouter vers Halifax au Canada et commence à larguer une partie de son kérosène pour s’alléger avant l’atterrissage. Malheureusement, le feu est plus rapide et en moins de vingt minutes réussit à détruire les commandes de vol. L’avion incontrôlable termine sa course dans l’océan, pulvérisant ses 229 occupants. Personne à l’époque ne comprend comment un incendie aussi ravageur a pu se déclencher à bord d’un avion moderne, en parfait état de vol, piloté par un équipage compétent et bien formé. Pour percer l’énigme, le Canada a dépensé 35 millions d’euros en investigations. A l’aide d’un dragueur venu des Pays-Bas, environ 90 % des débris de l’avion (dont les pièces les plus importantes ne dépassaient pas quelques mètres) furent remontés par 60 mètres de fond. Stockée dans un gigantesque hangar, chaque pièce fut positionnée à son emplacement d’origine, permettant ainsi de reconstituer la majeure partie de l’appareil tel un puzzle géant.
Ce travail de titan permit de percer le mystère de l’incendie. Après deux années d’investigations, les enquêteurs découvrirent l’origine du feu : un arc électrique accidentel lié à une surchauffe des câbles d’alimentation du système de vidéo récréative de la première classe et de la classe affaire. Pire : l’isolant en polyéthylène entourant les câbles s’est révélé hautement inflammable dans certaines circonstances. C’est par son intermédiaire que le feu a réussi en moins de vingt minutes à détruire les organes vitaux de l’appareil …à commencer par les commandes de vol ! Suite au crash de Swissair, l’isolant défectueux fut interdit d’usage sur les avions de ligne et aujourd’hui a totalement disparu du monde de l’aviation.
Une fois de plus et comme toujours un accident a permis de faire progresser la sécurité. Même si malheureusement, cela ne change rien au sort des victimes…
Avec le développement de l’aviation commerciale dans les années 60, et celles qui ont suivi, le nombre d’accidents a évidemment lui aussi explosé. Sur un plan arithmétique, c’était malheureusement probable. D’autant qu’aux causes techniques et humaines (les erreurs de pilotage), on a vu apparaître, dès les années 60, une autre cause plus aléatoire et parfois plus politique.