Une formation de pilote coûte 30 000 €. Pour vivre sa passion de voler, Corine Aubriet a tout d’abord exercé un tout autre métier dans le secteur de l’hôtellerie (jusqu’au niveau d’une direction régionale) ; c’était le prix à payer pour réaliser son rêve. Cette carrière transitoire lui a sans doute permis d’acquérir certaines compétences de management indispensables dans la fonction de commandant de bord. Emmener 300 passagers à l’autre bout du monde demande en effet une grande capacité d’entraînement d’une équipe multidisciplinaire : copilote, chef de cabine, hôtesses de bord. C’est un ballet permanent autour du commandant de bord qui doit avoir l’œil sur tout, des passagers au fret. Tout ceci nécessite une préparation extrêmement précise de chaque vol (3 heures au minimum) : briefing avec l’équipage , avec la sécurité aérienne ( route, météorologie), vérification du carburant embarqué , etc. La fonction de commandant de bord est une mission d’une grande technicité qui engendre un stress inéluctable, mais toujours contrôlé. On pourrait comparer ce métier à celui d’un ingénieur responsable de projet, voire à celui d’un chirurgien. Face à l’imprévu, il faut décider seul tout en prenant en compte les avis qui convergent vers vous. C’est là que la passion vous rejoint car elle vous a guidé tout au long de l’acquisition des savoirs et savoir-faire indispensables.
↧