L’entreprise familiale demeure un modèle qui marche chez nos voisins car elle est porteuse de valeurs et il apparaît bien différent de celui des grandes entreprises. L’entreprise familiale reste d’abord l’aventure d’hommes et de femmes qui ont créé une activité, généralement dans leur région d’origine. L’entreprise familiale place le capital humain au cœur de sa stratégie. Les quelques études réalisées sur ce sujet montrent sans ambiguïté que dans les entreprises familiales, les salariés restent plus longtemps, les dirigeants sont plus stables, et surtout les relations sont placées sous le signe du respect : « Dans la réussite des entreprises familiales, il y a le respect : celui des hommes, celui des clients et des produits » aimait à dire Patrick Ricard. La relation avec les salariés est différente. Ils sont anxieux de savoir si la nouvelle génération de patrons viendra travailler dans l’entreprise. Souvent, les hommes politiques pensent que les salariés sont contre la transmission familiale alors que dans la réalité leur déception et leur colère s’expriment quand les héritiers veulent vendre.
Par ailleurs, les héritiers ont évolué : ce ne sont plus les autocrates d’autrefois. Ils reprennent une tradition peut-être un peu paternaliste, mais où les ouvriers sont vus comme des êtres humains, souvent comme des amis. Ils y sont mieux considérés que dans une grande entreprise et fréquemment mieux traités. Les licenciements secs y semblent moins fréquents que dans les entreprises où l’actionnariat n’est pas familial, même si tout n’y est pas rose. La famille apparaît tellement impliquée dans le devenir de l’entreprise que les salariés savent qu’en période de crise, elle ne lâchera pas.
L’entreprise familiale est aussi plus efficace : elle comporte moins de niveaux hiérarchiques, davantage de responsabilisation, plus d’efficacité au jour le jour, moins de « réunionite » et de jeux politiques, plus de simplicité dans les rapports humains. Elle bénéficie de ce que l’on pourrait appeler « l’effet forces spéciales », produit par des équipes restreintes, mais formées, responsabilisées, autonomes. Si autant de dirigeants de sociétés familiales estiment que c’est précisément le caractère familial de l’entreprise qui leur permet de mieux absorber les crises, c’est d’abord en raison de la solidarité entre les dirigeants et les salariés. Ces derniers savent que, même en cas de difficulté, l’entreprise est capable de résister longtemps avant de se séparer de ses collaborateurs. Les licenciements « boursiers » restent une notion pratiquement inconnue dans les sociétés familiales.
L’une des valeurs essentielles de l’entreprise familiale, est sa frugalité. L’argent reste dans l’entreprise car les familles actionnaires ne sont pas dans une logique d’enrichissement à court terme. Leur patrimoine, c’est l’entreprise. Des études montrent d’ailleurs que sur la période 1992-2011, les dividendes versés par les entreprises familiales ont été deux fois plus faibles que ceux versés par les entreprises dont le premier actionnaire est financier.
Par ailleurs, les héritiers ont évolué : ce ne sont plus les autocrates d’autrefois. Ils reprennent une tradition peut-être un peu paternaliste, mais où les ouvriers sont vus comme des êtres humains, souvent comme des amis. Ils y sont mieux considérés que dans une grande entreprise et fréquemment mieux traités. Les licenciements secs y semblent moins fréquents que dans les entreprises où l’actionnariat n’est pas familial, même si tout n’y est pas rose. La famille apparaît tellement impliquée dans le devenir de l’entreprise que les salariés savent qu’en période de crise, elle ne lâchera pas.
L’entreprise familiale est aussi plus efficace : elle comporte moins de niveaux hiérarchiques, davantage de responsabilisation, plus d’efficacité au jour le jour, moins de « réunionite » et de jeux politiques, plus de simplicité dans les rapports humains. Elle bénéficie de ce que l’on pourrait appeler « l’effet forces spéciales », produit par des équipes restreintes, mais formées, responsabilisées, autonomes. Si autant de dirigeants de sociétés familiales estiment que c’est précisément le caractère familial de l’entreprise qui leur permet de mieux absorber les crises, c’est d’abord en raison de la solidarité entre les dirigeants et les salariés. Ces derniers savent que, même en cas de difficulté, l’entreprise est capable de résister longtemps avant de se séparer de ses collaborateurs. Les licenciements « boursiers » restent une notion pratiquement inconnue dans les sociétés familiales.
L’une des valeurs essentielles de l’entreprise familiale, est sa frugalité. L’argent reste dans l’entreprise car les familles actionnaires ne sont pas dans une logique d’enrichissement à court terme. Leur patrimoine, c’est l’entreprise. Des études montrent d’ailleurs que sur la période 1992-2011, les dividendes versés par les entreprises familiales ont été deux fois plus faibles que ceux versés par les entreprises dont le premier actionnaire est financier.