Le religieux n’est pas tout. Le lien social se construit au sein de groupes dont l’un est la nation. Partons de la définition donnée par le site du gouvernement sur la vie publique :
La Nation est davantage une construction idéologique qu’une réalité concrète, ce qui explique la difficulté de lui donner une définition pleinement satisfaisante. Son étymologie est liée à la notion de naissance. Ainsi, à l’époque médiévale, l’idée de nation renvoie à un groupe d’hommes à qui l’on attribue une origine commune. Mais la conception moderne de la nation dépasse largement le cadre ethnique ou tribal. Elle trouve plutôt sa source dans un ensemble complexe de liens qui fondent le sentiment d’une appartenance commune. Elle est ainsi à la fois extérieure aux individus, en même temps qu’elle est intériorisée et transmise d’une génération à l’autre. Pour s’imposer, elle suppose également l’existence d’une volonté durable de vivre au sein d’un même ensemble.
Certaines données objectives permettent de définir une nation : le territoire, l’ethnie, la langue, la religion, la culture, l’État. Mais l’idée de nation ne leur est pas réductible. Il existe ainsi des nations plurilingues (ex : la Suisse) ou connaissant plusieurs religions (ex : l’Allemagne). Il y a également des nations sans territoire propre ou d’autres encore qui sont partagées entre plusieurs États. Aussi, la nation apparaît-elle d’abord comme une construction politique, dont la fonction est de garantir la cohésion sociale et de faire respecter l’autorité de l’État. Pour ces raisons, l’idée de nation est elle-même liée à l’histoire de chaque pays.
On peut penser que la collectivité nationale à laquelle on appartient est une communauté de citoyens partageant des convictions communes, qui forge son identité (par exemple la France, patrie des droits de l’homme). Cette communauté promeut des valeurs communes comme liberté, égalité et fraternité, développe une solidarité entre tous les membres (par exemple, le système de protection sociale français qui fait bien des envieux).
La nation doit se reconnaître dans une identité car avoir une identité rend libre. Il lui faut se situer dans le temps et dans l’espace et s’inscrire dans un récit historique qui lui permet de connaître - et donc de reconnaître – ses racines. Ainsi le croyant est d’abord un citoyen.
RENCONTRE DES CULTURES ET SPIRITUALITÉ
Le monde est aujourd’hui un village, la diversité est une marque de fabrique de l’humanité. Nous sommes divers et non des clones. Nous savons que chaque génome, code génétique porté par l'ADN de tout un chacun, hérité pour moitié de sa mère et pour l'autre moitié de son père, est différent.
Dans la tradition chrétienne, la lecture du livre de la Genèse en témoigne. D’une part, il est dit que « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme » (Gn 1, 27). D’autre part, l’histoire mythique de la Tour de Babel (Gn 11, 1-9) met en exergue la diversité des langues et donc des cultures.
A chacun de laisser jaillir en lui cette espérance qui lui fera percevoir cette diversité comme une richesse et non comme un obstacle insurmontable. De la rencontre de différentes cultures peut naître un enrichissement certain pour chacun.
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