Cette mosquée est la plus importante structure en marbre jamais construite par l’homme, avec 80 dômes, 1000 colonnes, des lustres plaqués or 24 carats, et le plus grand tapis tissé à la main qui ait jamais été réalisé.
Mohamed Ibn Zayed est l’homme politique actuellement les plus éminent du monde arabe. Formé en Angleterre à l’Académie militaire de Sandhurst, il a été ministre de la Défense à 32 ans. On le sait partisan du « hard power », et il joue dans la région du Golfe un rôle primordial, agissant en pleine harmonie avec le jeune prince héritier saoudien, Mohamed Ibn Salman, ce qui renforce son action.
Beaucoup se demanderont comment il est possible de baptiser une mosquée du nom de « Marie mère de Jésus », dans un pays où la religion officielle est l’islam. Cette initiative, surprenante à première vue, s’explique par le fait que dans le Coran Jésus est considéré comme un très grand prophète. Ce fut un homme, dit le livre saint de l’islam, inspiré par Dieu, qui a délivré aux hommes le message divin, mais d’une façon imparfaite. Le prophète suivant fut Mahomet qui, lui, eut le privilège d’avoir directement la parole divine, de sorte que les hommes ont eu, nous dit l’islam, enfin, la révélation du vrai message divin. Aussi les chrétiens sont-ils invités par les musulmans à se rallier au message parfait reçu du ciel par leur prophète : il n’y en aura plus d’autre. Il s’agit, nous disent les musulmans, toujours du même message, un message inchangé adressé aux hommes depuis le début des temps. Marie, la mère de Jésus, est donc vénérée par les musulmans : elle a enfanté, dit le livre saint de l’islam, en étant vierge, par l’effet d’un souffle divin. L’islam montre par là la puissance de Dieu qui fait ce qu’il veut. Il dit « Khun », c'est-à-dire « sois », et la chose est. Un verset du Coran dit de Marie : « Ô Marie, certes Dieu t’a élue et purifiée, et t’a préférée à toutes les femmes de la création » (3,42-43). La vierge Marie est citée dans le Coran bien plus souvent que dans le Nouveau Testament. Elle et son fils Jésus sont vénérés dans le livre saint de l’islam, et les musulmans, selon la tradition, ne prononcent pas leur nom sans l’accompagner d’une formule de bénédiction.
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